Si comme moi, vous avez une certaine fascination pour le milieu carcéral (ne me demandez pas pourquoi, je ne sais pas du tout d’où cela me vient), vous apprécierez ce roman Made in USA. On m’a offert ce livre il a y quelques années et bien que je préfère les histoires vraies, les autobiographies ou les polars, j’ai aimé la poésie que l’écrivain utilise pour évoquer un sujet grave et décrire ici la dureté de la prison. L’histoire raconte les derniers jours d’un condamné dans le couloir de la mort. Il ne parle pas mais observe et nous décrit cet endroit, ses journées, les personnes qui en font partie, avec la fantaisie et la candeur d’un enfant. Plongé en permanence dans les livres, qu’il découvre en prison, il tente par l’imaginaire d’échapper à son sort, à la triste réalité du quotidien, à sa solitude et aux souvenirs d’un passé douloureux. Trouvera-t-il le repos de l’âme ?
J’ai beaucoup aimé ce roman et l’écriture de l’écrivain qui arrive à mélanger poésie et narration, pour nous décrire de façon précise et réaliste la vie dans le couloir de la mort et le sort de ses condamnés. On s’attache à ce prisonnier, le narrateur, qui m’évoque un peu le personnage de John Coffey dans le film La Ligne Verte. Bien que ce couloir y est décrit comme un lieu enchanté et rempli de magie, on décèle le coté sordide de cet endroit, la tension qui y règne en permanence et le désespoir des personnages.

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